Je viens de lire "Le voile déchiré", de Carmen Bin Laden
Je viens de lire "Le voile déchiré",
de Carmen Ben Laden
Quand la perversion d'une religion jongle avec l'horreur et la barbarie... c'est le FONDAMENTALISME MUSULMAN INTEGRISTE.......
Je viens de lire Le voile déchiré, de
Carmen Bin Laden (belle-sœur d'Oussama Ben Laden). Ce livre m'a
profondément marqué. C'est l'histoire d'une jeune fille élevée en
Suisse, de père suisse et de mère iranienne, qui tombe amoureuse d'un
séduisant Saoudien, l'épouse et va vivre avec lui en Arabie saoudite.
Elle y passe quatorze ans et lui donne trois enfants.
Elle raconte en détail ce qu'est la vie
d'une femme dans ce pays soumis au wahhabisme, c'est-à-dire au
fondamentalisme musulman : une femme doit être soumise à son mari et ne
peut voyager sans son consentement écrit ; elle ne peut sortir de sa
maison sans accompagnement masculin, même pour traverser la rue; elle
ne doit sortir que voilée de la tête aux pieds, sans montrer un
centimètre carré de sa peau; elle ne peut adresser la parole à un homme
et celui-ci doit détourner le regard sur son passage ; elle ne peut ni
conduire une voiture ni travailler, etc.
Elle décrit aussi des blocages qui
résultent d'une stricte obéissance au Coran dans la société saoudienne
et les situations cruelles qui en résultent, le fanatisme de certains
Saoudiens comme son beau-frère Oussama, et les déchirements auxquels
sont soumis les hommes et femmes qui essaient de concilier culture
occidentale et wahhabisme.
Son livre, qui se lit d'un trait,
complète celui de Betty Mahmoody, Jamais sans ma fille, qui raconte
les malheurs d'une Américaine mariée à un Iranien et exposée aux
pratiques chiites, à peine moins tyranniques que le wahhabisme.
À la lecture de ces livres, témoignages
accablants des ravages du fondamentalisme musulman, on ne peut
s'empêcher de conclure que la pratique de la religion musulmane, telle
qu'elle y est décrite, est incompatible avec la vie dans une démocratie
occidentale. La religion musulmane y apparaît seulement compatible avec
les mœurs de tribus de Bédouins nomades du septième siècle, car elle
impose à tout instant sa manière de vivre, sa vision inégalitaire et
antidémocratique de la vie en société, de l'autorité et de la justice.
Une femme ne peut être soignée par un
médecin homme. Lorsqu'en Arabie saoudite un incendie a ravagé une école
de jeunes filles, la police religieuse a empêché les pompiers de porter
secours aux filles, préférant les voir brûler vives plutôt que de
laisser ces hommes s'en approcher. Ne pouvant travailler, ne pouvant
même pas s'exprimer en public, une femme est un être inférieur, qui n'a
aucune chance de se réaliser. Son mari a le droit de prendre plusieurs
épouses et d'avoir des aventures, mais elle n'a pas le droit de le
tromper, sous peine de lapidation.
Un voleur a la main coupée. Un chef de
clan a droit de vie ou de mort sur toute femme de son clan, qui doit
épouser l'homme que celui-ci aura choisi pour elle, etc. En Arabie
saoudite il n'y a ni médias libres, ni élections démocratiques, ni
syndicats, ni justice indépendante du gouvernement. Les Saoudiens ont
des droits que n'ont pas les immigrés qui travaillent pour eux, même
lorsqu'ils sont musulmans. On y enseigne la haine des Juifs et le
mépris des autres non-musulmans. Et on y a financé les terroristes d'al
Qaida qui ont commis les attentats du 11 septembre 2001… entre autres.
Les lois saoudiennes sont basées sur le
Coran et les hadiths (autres textes sacrés de la religion musulmane,
qui réunissent ce que la Tradition a pu consigner des propos du
Prophète). Ces textes ont été écrits à une époque où les lois des
sociétés étaient très différentes des nôtres. C'est ainsi qu'on trouve,
dans le Nouveau testament (Saint Paul, première épître aux Corinthiens
- XI, 6-10) le passage suivant :
"Si la femme ne porte pas le voile, qu'elle se fasse tondre! Mais si c'est une honte pour une femme d'être tondue ou rasée, qu'elle porte un voile! L'homme, lui, ne doit pas se voiler la tête : il est l'image de la gloire de Dieu... Car ce n'est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme. Et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête la marque de sa dépendance..."
Le christianisme a donc, lui aussi, des textes aujourd'hui tombés en désuétude. Mais il a su évoluer sur des points fondamentaux, par exemple lors du Concile Vatican II.
Un Islam tolérant
J'ai aussi lu deux
livres de M. Dalil Boubakeur, Recteur de l'Institut musulman de la
Mosquée de Paris, médecin ayant exercé pendant 25 ans et enseigné à
l'hôpital de la Pitié-Salpétrière et président du Conseil français du
culte musulman : Les défis de l'Islam (éditions Flammarion) et Non!
l'Islam n'est pas une politique (éditions Desclée de Brouwer). Le
Recteur Boubakeur y présente un islam tolérant, moderne et encourageant
la réflexion personnelle, diamétralement opposé au formalisme wahhabite
qui exige l'obéissance inconditionnelle. La religion musulmane qu'il y
décrit est parfaitement adaptée à une intégration réussie dans une
société occidentale.
samir de casa
19/05/2007 08:02:14
source : http://www.emarrakech.info